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white flag

White Flag est une expression qui sonne banale et pourtant elle exprime tant des choses.

On a tendance à l’utiliser quand on jette l’éponge et quand on désespère d’un quelconque changement. On n’espère pas un changement catégorique, mais une nette amélioration aurait été amplement suffisante.

Dernièrement, je dois avouer que j’ai eu souvent recours à cette expression. Et pourtant j’ai persisté. Si j’ai tenu bon, ce n’est pas par acharnement, mais plutôt en connaissance de cause. Quand la situation qui s’imposer semble donner quelque lueur de bien être, je me dis ça vaut le coup. Il est possible que je sois ingénue, car je crois en l’être humain, aux sentiments ou encore à la cohabitation entre deux choses complètement opposées. J’ai tendance à chercher les réactions les plus discrètes et je n’arrive pas à m’en défaire. La question qu’on doit se poser : pourquoi ferai-je tant d’efforts pour autrui, si les autres ne bougent pas le petit doigt pour moi ?

On ne demande pas la lune autant que je sache. Quelques fois, un petit geste suffit, un petit mot, une petite pensée, etc. suffisent largement à nous rendre heureux. Et pourtant, certains s’abstiennent de le faire. Vas chercher les causes d’un tel figement !!!

Les excuses, je peux en trouver. Certains parleront de vouloir se protéger et ne pas vouloir s’attacher. D’autres te regarderont en face et te diront personne ne t’as pas demandé de faire ceci ou cela. Quelques-uns te sortiront le prétexte qu’ils sont tout simplement comme ça. Les autres te diront Rien, tu es quasiment inexistant pour eux ou c’est l’impression qu’ils te donnent. Le reste pleurera le temps révolu en jetant la faute sur les problèmes et les soucis qu’ils ont eu. Sans oublier bien sûr la pire réponse qu’on puisse te faire : « tu me connais bien » et à ce moment-là tu te poses la question « et moi qui est censé me connaitre ». Et j’en passe…

Toutes ces réponses nous font mal, et pourtant dès que l’occasion se présente, on fonce tête baissée. Quand on sait ce que l’autre veut, on a tendance à faire le premier, ainsi que le deuxième, voire même le troisième pas, bref tous les pas. On n’est même pas surpris de voir à quelle vitesse on a oublié la nonchalance de l’autre. Dans notre petite tête, notre attention vis-à-vis de l’autre est une évidence, une façon bien à nous pour exprimer nos sentiments même les plus innocents. Il est clair qu’on n’attend pas un retour, mais à force de se puiser, on finit par s’épuiser. Quand le puits est à sec, on ressort le « white flag ».

Pourquoi attendre jusqu’à l’épuisement total pour crier gare ??

Je reviens à mes premières réflexions, on persiste car on y croit, car ça fait partie de nous. Serait-ce le monde divisé en deux catégorie ; ceux qui donnent et ceux qui prennent ?

Le plus pathétique, que ces mêmes égoïstes ont été un jour abusés, et pourtant ils n’ont aucun scrupule à se défouler sur ceux qui pensent à eux. Serait-ce la vie un cercle infernal de gens qui se sont mal en boucle ; où les plus démunis sont souvent les premières victimes ? y-a-t-il déjà des personnes vouées au rôle de victime ?

Je pense que chacun de nous est le bourreau de quelqu’un et en même temps la victime d’une autre et ainsi de suite. Ceci paraît simple et pourtant pitoyable, mais apparemment c’est ainsi que va la vie.

Un jour quelqu’un m’a dit que « white flag ce n’est ni un gage, ni une roulade, mais juste un drapeau pour qu’on ne soit plus à fleur de peau ». J’admets, il a bien raison. En chacun de nous sommeille une partie vulnérable, qu’on cache pour paraître plus fort. Cette parcelle de nous varie d’une personne à une autre. Certaines ont appris à l’enfuir, la refouler en se peignant de froideur. D’autres, elles l’assument et essaient d’entourer les plus proches de ce côté-là qui peut être à la fois chaleureux et bien-vaillant au péril de s’exposer aux abus d’autrui. Et pourtant, elles ne peuvent pas y remédier. Ces dernières personnes, à force de vouloir bien faire, de penser aux autres sont souvent vouées à la déception, d’où leur détermination à agiter le drapeau blanc haut et fort.

Pourquoi agiter le white flag si on est face à un mur ?

Serait-ce une façon de tirer la sonnette d’alarme ? Ou une manière de se convaincre qu’on peut oublier ?

Une chose est sure « chasse le naturel, il revient au galop » et quoique tu fasses tu ne pourras pas toujours changer le cours des choses tant que tu te heurtes à un mur. Mettons-nous dans la tête qu’une seule main ne peut pas applaudir.

Deux solutions s’imposent ; soit il faut savoir à quel moment tourner le dos et éviter de se faire mal tout en gardant notre caractère. Trouver un juste milieu reste toujours une tâche difficile. Soit tu assumes et tu te dis « j’ai un cœur à fleur de peau, j’ai un caractère qui peut me porter préjudice, je préfère être comme ça qu’une personne refoulée et malheureuse ».La vie nous le rendra bien un jour.

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